L’isolation thermique [suite]

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Bien choisir les produits d’isolation

L’isolation des planchers : pensez-y

 


L’appréciation de la qualité thermique d’un plancher pour aider à déterminer le choix en terme d’isolation se fonde sur des critères indissociables :
• la constitution du plancher ;
• la nature des liaisons entre plancher et parois verticales adjacentes ;
• la présence et la nature d’un éventuel volume d’air sous le plancher.

Des techniques d’isolation adaptées
Les techniques d’isolation consistent à utiliser :
• des planchers béton à poutrelles et
entrevous PSE (polystyrène expansé) certifiés à languettes ;
• des planchers béton à poutrelles avec isolation sous dalle flottante (pensez à intégrer le chauffage) ;
• des planchers en dalles de béton cellulaire ;

Si le plancher est sur vide-sanitaire ou locaux non chauffés, il est possible de compléter l’isolation par des panneaux en sous-face (fixés mécaniquement ou collés).

Si le plancher est en bois, il est également possible de réaliser un plafond suspendu isolé. La laine minérale posée en remplissage du plafond suspendu est une solution intéressante.

Les planchers sur terre-plein

Au stade de la construction, on peut choisir plusieurs techniques :
• l’isolation doit être intégrée sur toute la sous-face du plancher ;
• la dalle peut être constituée d’
entrevous isolants à languettes certifiés ;
• l’isolation peut être réalisée par un isolant sous dalle flottante (dans ce cas, pensez à inclure le système de chauffage dans la dalle).

Dans le cas des planchers sur terre-plein ancien, le seul moyen est de rapporter un isolant sous dalle flottante.

Les isolants (laines minérales ou mousses alvéolaires) utilisables pour cette isolation doivent impérativement être qualifiés pour cette application.

Les planchers sur vide-sanitaire ou locaux non chauffés

Le vide sanitaire est un espace inutilisé de faible hauteur, situé entre le sol et le plancher bas d’une construction. Il a pour fonction d’assainir le bâtiment et de prévenir les risques de désordres dus à l’eau provenant du sol.

Il est généralement ventilé :
• pour des raisons de sécurité ;
• pour des raisons de durabilité des planchers (bois, ossature bois ou métallique) ;
• pour éviter les problèmes liés à l’humidité.
L’inconvénient de cette ventilation est qu’elle peut constituer
une source importante de déperdition et d’inconfort,
voire de condensations sur le sol. Une isolation
se révèle ainsi très profitable, qu’il s’agisse des
vides
sanitaires
, des caves, des sous-sols et des garages et
ce d’autant que les techniques à mettre en oeuvre sont
parfaitement maîtrisées, et ont un
excellent rapport
qualité / prix
.

Les isolants retenus pour cette isolation doivent être
qualifiés pour cette application.

 

L’isolation des parois vitrées : source immédiate d’économies et de confort

 
La performance thermique d’une paroi vitrée dépend de la nature de la menuiserie, des performances du vitrage et de la qualité de la mise en oeuvre de la fenêtre. Mais la nature des fermetures (volets, persiennes) intervient également.
En effet, elles peuvent réduire les déperditions, particulièrement la nuit. Enfin, les protections sont très efficaces pour limiter la température intérieure en été.

La qualité de la fenêtre

Les fenêtres modernes sont toutes munies de garnitures d’étanchéité qui leur confèrent d’excellentes performances en terme de perméabilité à l’air et d’étanchéité à l’eau. Des solutions performantes existent en menuiseries bois, PVC, et aluminium à rupture de
pont thermique. Les menuiseries en aluminium sans rupture de
pont thermique sont à proscrire en raison de la forte conductivité thermique de ce matériau (source de déperditions thermiques et d’inconfort).

Afin d’apporter toutes garanties à l’utilisateur et de ne pas provoquer de désordres dans la maçonnerie, il est conseillé de faire appel à une entreprise qualifiée.

L’amélioration de l’étanchéité à l’air d’un logement permet de supprimer les courants d’air mais nécessite la mise en place d’une ventilation contrôlée, capable de faire « respirer » votre logement.

Grâce à cette ventilation, vous réduirez les risques de condensation, d’odeurs et vous bénéficierez d’une bonne qualité de l’air. Une ventilation bien faite est une arme efficace : elle met votre maison à l’abri de l’humidité, source de corrosion des équipements, de décollement des papiers peints, de développement des moisissures.

La qualité du vitrage

Le double vitrage classique (deux verres emprisonnant une lame d’air) est plus performant que le simple vitrage :
• il réduit l’effet de paroi froide ;
• il diminue les condensations et les déperditions thermiques à travers les fenêtres.

Le double Vitrage à Isolation Renforcée (VIR) constitue la nouvelle génération de doubles vitrages. Une fine couche transparente peu émissive (généralement à base d’argent) est déposée sur une des faces du verre (coté lame d’air). Cette couche agit comme un bouclier invisible pour empêcher en hiver la chaleur intérieure de fuir à l’extérieur. Le double Vitrage à Isolation Renforcée (VIR) a un pouvoir isolant deux à trois fois supérieur à celui d’un double vitrage ordinaire, et plus de quatre fois supérieur à celui d’un vitrage simple.

Il peut permettre des
économies de chauffage

de l’ordre de 10 %
et améliore fortement les
conditions de confort.
En effet, il fait disparaître
l’effet de paroi froide.
Associé à un système
de gestion des apports
solaires (occultation extérieure),
il peut contribuer
à
limiter les effets de
surchauffe
en été.

Le rôle des protections solaires

Les protections solaires s’apprécient l’été dans la gestion des apports de chaleur par le soleil.

Mais leur rôle est également important l’hiver sur le plan thermique. La nuit, des volets pleins fermés limitent sensiblement les déperditions de chaleur. De plus, les fermetures, volets et persiennes participent à la sécurité vis-à-vis des risques d’intrusion.

Quatre techniques d’isolation d’une paroi vitrée

Vos menuiseries sont en bon état mais encore équipées de simple vitrage :

Le survitrage
Il consiste à poser sur la fenêtre existante une vitre rapportée à l’aide de profilés spécifiques. Il convient alors de renforcer l’étanchéité de la fenêtre à l’aide de joints appropriés. Trois types de systèmes existent : ouvrants, démontables et fixes.

Avantage : c’est une solution peu onéreuse, mais d’une efficacité relative.

Inconvénient
: le vitrage rapporté peut alourdir l’ouvrant et provoquer son affaissement puisque ni sa structure ni sa quincaillerie ne sont prévues pour supporter cette surcharge. Pour éviter tout problème, avant de choisir cette technique, il faut faire un diagnostic des menuiseries existantes.

Le double vitrage de rénovation
Il consiste à remplacer sur la fenêtre existante le simple vitrage par un double vitrage dit de « rénovation ». Il s’agit de doubles vitrages équipés en atelier de minces profilés permettant de les fixer dans les feuillures existantes. Le choix des profilés en aluminium ou en PVC se fait en fonction de l’esthétique recherchée et du mode de pose souhaité.

Comme pour la technique précédente, le vitrage de rénovation peut alourdir l’ouvrant et provoquer son affaissement puisque ni sa structure ni sa quincaillerie ne sont prévues pour supporter le doublement du poids du vitrage. Il est important également de renforcer l’étanchéité de la fenêtre.

Vos menuiseries ne sont pas en bon état : le remplacement des fenêtres s’impose.

Il doit être réalisé par des professionnels qualifiés, car il nécessite un véritable savoir-faire afin d’éviter tous dégâts occasionnés par des défauts d’étanchéité.

Deux méthodes éprouvées permettent la mise en oeuvre de fenêtres équipées de double vitrage :

Changement de fenêtre avec conservation du dormant existant
Rapide et sans dommage pour l’environnement immédiat de la baie (enduit, papier peint, baguette de finition, etc.), il nécessite toutefois un bon état sanitaire du dormant de l’ancienne fenêtre.
Il est réalisé en mettant en oeuvre par recouvrement sur ce
dormant une nouvelle fenêtre complète (dormant + ouvrant), en PVC, en aluminium ou en bois.

Avec cette méthode, il est essentiel d’éviter le confinement du
dormant existant en s’assurant de sa bonne ventilation.
De nombreuses sociétés proposent un catalogue important de fenêtres dites de rénovation.

Remplacement total de l’ancienne fenêtre
Opération plus lourde que la précédente, elle nécessite souvent des travaux de maçonnerie plus importants qui ne pourront préserver la décoration autour des baies.

Cette méthode est généralement retenue quand des contraintes d’ordre architectural existent, telles que le respect des lignes des cadres menuisées et des surfaces vitrées.

Le remplacement de la fenêtre complète (ouvrant et
dormant) est la solution à retenir dans tous les cas où la fenêtre existante est en mauvais état. Elle apporte une isolation thermique et acoustique supérieure.

Économiquement, c’est la solution la plus performante. Il est recommandé de choisir des fenêtres équipées d’un double Vitrage à Isolation Renforcée (VIR).


Des données bien pratiques

L’aspect financier et les nouveautés

  Les travaux d’isolation s’inscrivent le plus souvent dans des opérations plus larges de réhabilitation, aussi est-il difficile d’indiquer des coûts avec précision. Il est recommandé de faire réaliser plusieurs devis détaillés.

Au delà du coût de cet investissement initial, il faut aussi intégrer à l’économie globale du projet l’amélioration de la qualité de vie et la valorisation du patrimoine immobilier. Et surtout, les gains en termes de consommation d’énergie. D’ailleurs, ce dernier aspect a motivé la mise en place d’aides financières spécifiques pour les travaux d’isolation et la fourniture des matériaux isolants. Elles sont attribuées aussi bien aux propriétaires qu’aux locataires.

Vous avez ainsi droit à un taux réduit de TVA à 5,5 % pour la fourniture des matériaux d’isolation thermique et la main d’oeuvre lors de l’installation dans les bâtiments existant depuis plus de deux ans.

Vous pouvez aussi bénéficier d’un crédit d’impôt pour l’achat des matériaux. Ce crédit est de 25 % des dépenses. Pour les dépenses payées entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2009, ce taux est porté à 40 % à la double condition que ces équipements soient installés dans un logement achevé avant le 1er janvier 1977 et que leur installation soit réalisée au plus tard le 31 décembre de la deuxième année qui suit celle de l’acquisition du logement.

Vous pouvez enfin obtenir une subvention pour la réalisation de travaux, attribuée par l’ANAH (Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat), voire un complément d’aides financières auprès des collectivités locales ou des prêts de certains organismes bancaires.

Ces aides sont bien sûr attribuées sous condition de respect de critères précis tels que l’âge du logement, la date des dépenses, la nature des travaux, leur réalisation par un professionnel, le respect de qualités minimales d’isolation, etc. Pour plus de détail sur le montant de ces aides, leurs conditions d’attribution et les procédures pour les obtenir, consultez le guide pratique de l’ADEME « Les aides financières Habitat 2007 » n° 6150.

 

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE)

  Depuis novembre 2006, les bâtiments (maisons individuelles, appartements, commerces…) mis en vente doivent disposer d’un « diagnostic de performance énergétique ». Les bâtiments mis en location seront concernés ultérieurement. Le DPE permet de connaître la consommation estimée pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire, la climatisation et la ventilation ainsi que les émissions de gaz à effet de serre liées à cette consommation.

Toutes ces données seront indiquées sur l’étiquette énergie logement (similaire à celle de l’électroménager), répartie en sept classes de A à G. Le DPE comprend également des recommandations et conseils visant à améliorer la performance énergétique.

Pourquoi un diagnostic de performance énergétique ?
Pour informer le futur acquéreur de la consommation estimée du bâtiment (logement, commerce…), afin qu’il puisse comparer avec d’autres bâtiments de la même catégorie, et surtout pour inciter à effectuer des travaux d’économies d’énergie et contribuer ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre
 

Les contacts

  ANAH (Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat) :
pour obtenir des subventions afin de réaliser des travaux d’isolation thermique.

ANAH - 8, avenue de l’Opéra - 75001 Paris
tél. : 0826 80 39 39 (0,15 E la minute) - site internet :
www.anah.fr

ANIL (Agence nationale pour l’information sur le logement) :
pour l’information sur le logement et la réglementation.

ANIL - 2, boulevard Saint-Martin - 75010 Paris
tél. : 01 42 02 65 95 - site internet :
www.anil.org


En résumé...  
  L’isolation thermique est un moyen efficace pour diminuer la facture de chauffage et accroître le confort de la maison.

Il existe des produits d’isolation adaptés à chaque situation : pour les murs, les planchers ou les plafonds, pour les fenêtres, pour l’intérieur ou l’extérieur. Des solutions techniques diversifiées permettent de traiter chaque cas avec efficacité.

Les travaux d’isolation thermique peuvent donner droit à des aides financières, accessibles aux propriétaires ou aux locataires, qui permettent d’alléger sensiblement les dépenses.


Télécharger le guide : http://www.ademe.fr/particuliers/fiches/pdf/isolation.pdf

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  Rubrique Ademe "Bâtiments"
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