L’isolation thermique
L’isolation thermique permet à la fois de réduire vos consommations d’énergie de chauffage et / ou de climatisation et d’accroître votre confort.
Mais ce n’est pas tout : l’isolation est également bénéfique pour l’environnement car, en réduisant les consommations, elle permet de préserver les ressources énergétiques et de limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Ainsi, l’isolation thermique est intéressante en termes de protection de l’environnement, de confort et d’économies financières.
Pour en savoir plus et optimiser votre isolation, suivez le guide ...
Tous les bienfaits de l’isolation thermique
Supprimer l’effet « parois froides » pour augmenter le confort en économisant |
Plus d’économies d’énergie L’isolation vous permet de réduire les déperditions à travers les parois. Les besoins en chauffage sont diminués et votre facture allégée. En été, l’isolation fait barrière à la chaleur et au rayonnement solaire extérieur. Où part votre énergie, et donc votre argent ? La réduction des consommations d’énergie pour le chauffage et / ou la climatisation entraîne immédiatement une réduction de votre facture. Plus de confort et d’espace Les parois non isolées, comme les murs et les fenêtres, sont froides par « contact » avec l’air extérieur et provoquent des sensations d’inconfort (de façon similaire, les parois non isolées sont chaudes pendant la saison estivale). Une bonne isolation supprime cet « effet paroi froide » en hiver. Les espaces à proximité des parois deviennent ainsi « utilisables ». Enfin, l’isolation thermique permet souvent d’améliorer l’isolation acoustique. À température égale, une maison ou un appartement isolé offre un plus grand confort.
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Les maisons sont inégales devant l’isolation |
Le cas des maisons anciennes Pour les constructions antérieures à 1974, aucune obligation d’isoler n’était imposée. Il en résulte que ces maisons étaient rarement isolées à la construction. Pour réaliser l’isolation des maisons anciennes, un diagnostic au cas par cas est absolument nécessaire pour choisir la solution d’isolation la plus appropriée. Elle tiendra compte de la nature des parois (maison à ossature bois, colombages, murs à remplissage, toiture en chaume). L’isolation thermique ne doit pas entraîner de désordres ni de dégradation des parois, dus à un choix d’isolation inadaptée. Une bonne isolation va de pair avec une bonne ventilation. La réglementation thermique des bâtiments neufs (RT 2005) Depuis 1974, une réglementation thermique est applicable à tous les bâtiments neufs. Une nouvelle réglementation est applicable à partir du 1er septembre 2006. Ces réglementations successives visent à réduire au-delà de 50 % les consommations d’énergie des logements neufs. Les aides financières 2007 Les travaux de rénovation bénéficient d’un crédit d’impôt, d’une TVA à 5,5 % et sous certaines conditions de subventions de l’ANAH et/ou des collectivités locales.
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Des réponses et des solutions
Les bonnes questions à poser avant d’isoler |
Une isolation doit toujours être associée à une ventilation bien réalisée qui peut être naturelle ou assistée mécaniquement (ventilation mécanique contrôlée [VMC ] hygroréglable, double flux…). Une isolation ne doit jamais être exécutée sur une paroi présentant des signes d’humidité. Les causes d’humidité sont multiples. Seul un professionnel peut établir un diagnostic qui identifiera les parties d’ouvrage nécessitant un traitement avant d’être isolées. |
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L’isolation est envisageable sur tous les éléments de construction de votre maison, comme le montre le schéma ci-dessous. |
À l’inverse des métaux qui sont bons conducteurs de la chaleur, les isolants ne conduisent pas la chaleur. La résistance thermique d’un matériau isolant est d’autant plus élevée que son épaisseur est grande et que son coefficient de conductivité (lambda) est faible. La résistance thermique, exprimée en m2.K/W, s’obtient par le rapport de l’épaisseur (en mètres) sur la conductivité thermique λ (lambda) du matériau considéré. Pour choisir un produit isolant ou d’isolation, on prendra en compte sa résistance thermique R qui figure sur l’étiquette du produit. Plus R est important, plus le produit est isolant. Pour une garantie de la performance et de la qualité : choisir un produit certifié Les certifications sont : • pour les produits isolants : ACERMI ; • pour les produits d’isolation : NF, CSTBat. La certification ACERMI La certification ACERMI des isolants complète le marquage CE de ces produits qui est obligatoire depuis mars 2003. Toutes les caractéristiques déclarées sont certifiées : elles sont à minima la résistance thermique avec la conductivité thermique, le comportement à l’eau, le comportement mécanique (et, selon les cas, la réaction au feu). Pour choisir le produit isolant selon son application dans l’ouvrage, la certification ACERMI comporte les niveaux de caractéristiques selon les normes européennes ou selon le classement ISOLE qui donne l’aptitude à l’emploi du produit. Les produits certifiés sont reconnaissables par l’apposition de la marque sur les emballages. Les documentations des fabricants reprennent ces éléments et les explicitent pour offrir à l’utilisateur toutes les informations nécessaires pour un choix adapté à leurs besoins. La certification NF ou CSTBat Ces certifications s’appliquent aux matériaux d’isolation porteurs tels que le béton cellulaire, les briques ou le monomur terre cuite. La résistance thermique du mur y compris le joint est évaluée et certifiée. Ces certifications comprennent les caractéristiques d’aptitude à l’emploi selon l’application dans l’ouvrage. |
Les produits d’isolation et leurs usages |
Produits d’isolation | Conditionnement | Usages les plus fréquents |
Béton cellulaire | Blocs à coller, panneaux | Murs porteurs et cloisons Planchers (sur vide sanitaire, intermédiaire, combles habitables) Bardages |
Monomur terre cuite | Briques à maçonner ou à joints minces | Murs porteurs |
Marquage CE obligatoire en dec. 2005 | ||
Laines minérales, laine de roche et laine de verre | Rouleaux et panneaux | Toitures, toitures-terrasses, combles perdus ou aménagés, cloisons, contre-cloisons complexes de doublage et bardages Panneaux-sandwiches, planchers et dalles flottantes |
Vrac | Combles perdus Murs creux (insufflage) | |
Perlite expansée | Panneaux | Toitures-terrasses |
Polystyrène expansé (PSE) | Panneaux | Planchers (terre-pleins, dallages, chapes flottantes) Murs (complexes de doublage, isolation par l’extérieur, bardage) Combles habitables (panneaux de toiture) et toitures-terrasses |
Planchers à entrevous et poutrelles béton ou treillis | ||
Polystyrène extrudé (PSX) | Panneaux | Planchers et sols (terre-pleins), murs Combles habitables (panneaux de toiture, Sarking) et toitures-terrasses |
Polyuréthane (PUR) | Panneaux | Toitures, toitures-terrasses, doublage des murs, planchers et sols |
Verre cellulaire | Panneaux, blocs | Toitures-terrasses |
Laine de bois ou fibragglos Liège expansé Fibres de bois | Compléments aux produits isolants manufacturés | |
Marquage CE obligatoire pour les produits isolants depuis mars 2003. Norme européenne sortie début 2006 pour le complexe de doublage. Normes européennes en cours de préparation : vrac, panneaux sandwiches. |
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Caractéristiques thermiques des matériaux éligibles au crédit d’impôt en 2007 |
La performance des isolants est qualifiée par la résistance thermique R, en m2.K/W. Plus elle est élevée, meilleure sera l’isolation thermique de la partie à isoler. Pour choisir un produit isolant, il est donc important de connaître sa résistance thermique R qui figure obligatoirement sur le produit. La performance des fenêtres est qualifiée par le coefficient de transmission thermique Uw (w comme window en anglais). Plus il est faible, meilleure sera l’isolation thermique de la fenêtre. |
Parties à isoler | R Valeur minimale de la résistance thermique, en m2.K/W | e Épaisseur minimale d’isolant pour une conductivité thermique de 0,040 W/m.K, en mm |
Combles | 4,50 | 180 |
Toitures-terrasses | 2,40 | 100 |
Murs | 2,40 | 100 |
Plancher bas sur sous-sol, vide sanitaire ou passage ouvrant | 2,40 | 100 |
Ouvrants | Uw Valeur maximale du coefficient de transmission thermique, en W/m2.K |
Fenêtres et porte-fenêtres | 2,00 |
Toutes les techniques du sol au plafond
Qu’il s’agisse de constructions neuves ou de rénovations, il est très important que les différents corps de métier se coordonnent pour respecter la continuité thermique, c’est à dire ne pas détériorer l’isolation ou la reconstituer ainsi qu’assurer l’étanchéité à l’air des parois. |
L’isolation des murs par l’intérieur |
Elle est intéressante lorsque le ravalement extérieur est en bon état. Les avantages immédiats sont : • l’absence de modification de l’aspect extérieur de la maison ; • un coût relativement peu élevé, mais entraînant une réduction de la surface des pièces, des gênes possibles par exemple pour l’ouverture des fenêtres du fait de l’épaisseur additionnelle, une mise en oeuvre qui peut être contraignante dans le cas de prises, canalisations ou autres équipements à démonter. Attention : l’isolation par l’intérieur ne permet pas de traiter tous les types de ponts thermiques (nez de dalle en plancher haut, etc.). Un choix de deux solutions techniques
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L’isolation des murs par l’extérieur : isolation et ravalement |
L’isolation par l’extérieur est la meilleure lorsque les enduits extérieurs sont défectueux. Elle permet de faire deux opérations en même temps : l’isolation et le ravalement. Les avantages : • traiter un plus grand nombre de ponts thermiques ; • ne pas modifier les surfaces habitables ; • protéger les murs des variations climatiques. Attention : le coût de cette technique est plus élevé que celui de l’isolation par l’intérieur (hors coût de ravalement). De plus, le fait de modifier l’aspect extérieur du bâti nécessite une déclaration préalable de travaux ou un permis de construire. Seuls des systèmes sous Avis Techniques doivent être employés pour garantir la pérennité et les performances nécessaires aux ouvrages de façade. Les solutions techniques : une palette de possibilités L’enduit mince sur isolant Concrètement, le système se compose de l’isolant collé sur le mur à l’extérieur de l’habitation (généralement du polystyrène expansé) et d’un enduit spécifique armé d’un tissu de fibres de verre et de l’enduit de finition. Si le support ne permet pas le collage, la fixation mécanique s’impose. L’enduit hydraulique sur isolant La technique est proche de la précédente. L’enduit mince est remplacé par un enduit hydraulique (mortier) généralement projeté. La tenue aux chocs dans les endroits exposés est meilleure et l’entretien plus aisé en zones urbaines. Les parements sur isolants L’isolant est fixé au support puis accueille des pierres minces, des carreaux de céramique, des panneaux de bardage ou des contre-murs en brique. Les vêtures Une vêture est constituée d’éléments préfabriqués en usine comprenant un isolant et une plaque de parement. L’isolant le plus utilisé est le polystyrène expansé moulé. Le parement peut être constitué de divers matériaux tels que la tôle d’acier, la tôle d’aluminium, le polyester armé ou le PVC. La mise en oeuvre par fixation mécanique est simple. Les enduits isolants Ils sont constitués de mortiers auxquels sont incorporées des particules de matériaux isolants (billes de polystyrène expansé, vermiculite exfoliée, etc.). Généralement appliqués en trois couches, ils ne permettent pas d’obtenir des résistances thermiques équivalentes à celles atteintes par les autres procédés. Ils sont réservés aux parois déjà isolées auxquelles on souhaite apporter un complément d’isolation. |
L’isolation des murs dans leur épaisseur (isolation répartie) |
Cette solution permet d’isoler et de construire avec un seul produit porteur et isolant. Utilisée en construction neuve, elle est aussi intéressante dans le cas d’une réhabilitation lourde : extension ou surélévation.
Les avantages : • gagner du temps pour la mise en oeuvre : structure porteuse et isolation thermique en un seul produit ; • faciliter la mise en oeuvre des menuiseries, plomberies et réseau électrique ; • réduire les ponts thermiques ; • améliorer le confort thermique (bon compromis entre l’inertie thermique et l’isolation). Finitions intérieures Plâtre projeté, enduit à la chaux, enduit pelliculaire, plaques de plâtre. Finitions extérieures Enduits traditionnels à base de liant hydraulique (pose manuelle ou projection machine) ou enduits monocouche. |
L’isolation des combles et des toitures : une vraie rentabilité |
L’isolation des toitures est la plus rentable et la première étape à réaliser car le potentiel d’économies d’énergie est important. C’est souvent la partie la plus facile à traiter. En effet, l’air chaud, plus léger, s’élève naturellement et vient en grande partie se loger sous les toits. Pose de laine minérale sur le plancher d’un comble Les combles perdus
Dans les combles perdus, deux possibilités : Isolation sur le plancher L’isolant est disposé sur le plancher, en une ou deux couches, selon les cas. Les produits peuvent être : • les laines minérales (de verre ou de roche) en rouleaux ou en panneaux, surfacés ou non d’un pare-vapeur ; • la laine minérale en vrac qui est soufflée à l’aide d’un appareillage approprié ; • les isolants en panneaux (polystyrène expansé, polystyrène extrudé, polyuréthane) disposés bord à bord sur le plancher. Isolation entre les solives Les mêmes matériaux que pour l’isolation sur le plancher sont prescrits et sont disposés entre les solives. On prescrira une couche entre solive de l’épaisseur de celle-ci et une seconde couche perpendiculaire pour assurer une bonne continuité thermique. Accès dans les combles : il ne faut pas circuler sur l’isolant. Si cela s’avère nécessaire (maintenance), il faut prévoir un chemin de circulation en panneaux de bois fixés sur des lambourdes perpendiculaires aux solives, selon les règles de l’art. Attention : il faut prendre garde durant la pose à ne circuler que sur les solives, le plafond en plâtre fixé sous celles-ci n’est pas apte à supporter des charges. |
Les combles habitables / aménageables
Deux techniques d’isolation existent : l’isolation sous rampants, avec parement de finition (plâtre, bois). La pose de l’isolant peut être effectuée en une seule couche sous la charpente ou en deux couches : la première entre les chevrons, la seconde sous les chevrons. La ventilation de la couverture est indispensable. Il faut ménager une lame d’air d’au moins 3 cm entre l’isolant et la couverture, sur toute la sous-face de la toiture. Celle-ci doit être portée à 6 cm en cas de couverture étanche à l’air (tôle, zinc) et doit être ventilée. l’isolation sur toiture, réalisée au moyen de panneaux de toiture porteurs qui comprennent le support ventilé de couverture, l’isolation et le cas échéant le parement de sous-face. Cette technique augmente le volume habitable, assure une isolation continue et durable, préserve la charpente des variations de température et d’humidité et garantit la ventilation de la couverture. Lorsqu’un pare-vapeur est nécessaire, il doit être impérativement placé du côté chaud, c’est à dire côté intérieur au logement. Ce pare-vapeur peut être indépendant ou associé à l’isolant. Les toitures-terrasses
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